Missionnaires auprès des plus abandonnés

Sri Lanka

Publicado Originalmente en OMIWORLD.ORG

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Le P. Kelum DIAS, Oblat depuis 2000 et prêtre depuis 2007, raconte l’engagement missionnaire de l’Eglise à Padaviya.

Comme curé de la paroisse, j’ai travaillé sur ce terrain missionnaire de Padaviya, pendant plus de cinq ans, avec les Sœurs du Bon Pasteur. Malgré les difficultés – surtout financières – nous avons lutté pour rester fidèles à Dieu qui nous a appelés à quitter les zones de confort, pour prendre soin des moins privilégiés qui luttent dans les périphéries, afin de sauvegarder leur dignité et leur propre estime.

Selon ma compréhension de la mission, je sens que je ne suis pas seulement le curé des quelques familles catholiques, vivant dans les environs, et je ne me considère pas uniquement comme administrateur des sacrements. Dieu m’a placé en cette partie du pays, pour être avec les groupes désavantagés, et pour crier vers Dieu notre besoin d’aide. Je crois en un apostolat de présence. Pour répondre plus efficacement aux aspirations du peuple, nous avons besoin de personnes compétentes, toujours plus engagées, disponibles et prêtes à devenir partenaires avec nous.

Ne pouvant pas prendre soin de tous les villages, nous avons décidé de travailler sur le village le plus abandonné, Namalpura, à 30 km de Padaviya.

Nous nous rendons à Namalpura tous les samedis, pour enseigner l’anglais aux enfants et pour animer des groupes d’enfants. Les Sœurs du Bon Pasteur de Padaviya et d’autres couvents alentour, se passionnent pour travailler avec ces populations. Elles forment les femmes à l’éducation à la vie, et les aident à développer leurs talents. Pour résoudre le problème de malnutrition des enfants, elles ont commencé à pourvoir, en semaine, au déjeuner des enfants scolarisés et préscolaires de la région. La paroisse offre le déjeuner, les dimanches, aux enfants de Daham Pasal (le catéchisme).

Quand nous avons commencé à travailler à Namalpura, la population n’avait ni électricité ni eau courante. Ils étaient souvent confrontés au danger des animaux sauvages, en particulier des éléphants sauvages. Les Sœurs du Bon Pasteur et moi-même avons rencontré les officiels du gouvernement et leur avons parlé en faveur de ces gens. Nous avons découvert que des mesures déjà approuvées en faveur de la population n’étaient toujours pas actualisées. Avec notre intervention, et de multiples lettres, puis en rendant visite au personnel de la trésorerie, nous avons pu obtenir l’électricité pour le village, des puits et aussi une clôture électrifiée pour empêcher les bêtes sauvages d’entrer au village. Puisque les besoins en nourriture de la population sont rarement satisfaits et que beaucoup ne reçoivent qu’un maigre repas, nous avons ressenti le besoin de leur fournir des rations alimentaires. L’accès à l’eau potable représente aussi un gros problème depuis des années.

Comme les familles sont très éparpillées, les enfants peuvent difficilement se permettre de venir à l’église ou de se procurer les équipements scolaires nécessaires. Les enfants sont doués et intelligents et nous faisons de notre mieux pour les aider à participer à l’école du dimanche. Mais nos ressources sont très limitées. Si et quand les enfants doivent participer à des activités organisées par le diocèse, ou quand les enseignants doivent suivre des programmes de formation ou des séminaires, ils doivent se rendre à Anuradhapura et nous n’avons pas les finances correspondant à leurs dépenses. Chaque voyage nous coûte Rs, 850 par enfant ou par enseignant. Cependant nous croyons que la participation à l’école du dimanche et à d’autres activités va sans doute contribuer à transformer la vie de ces enfants.

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